Les 5 plus grands krachs boursiers de l’Histoire
Le monde de la Bourse a connu plusieurs krachs majeurs. Que ce soit en Amérique, en Asie ou en Europe, nous vous proposons de découvrir ceux qui ont marqué l’Histoire. Leurs causes sont variées et leurs conséquences sur l’économie mondiale inégalement fortes.
Il est difficile de définir précisément ce qu’est un krach boursier. Nous pouvons dire que c’est une chute brusque de la valeur des marchés ou des prix d’une classe d’actifs. Il est souvent dû à des vagues de panique causées par des événements extérieurs (épidémies, guerres etc.). Il survient souvent en totale rupture avec la dynamique des cours et peut déstabiliser toute une économie, tout un pays.
C’est souvent douloureux pour les investisseurs et les populations. Ce côté brusque et imprévisible le rend menaçant. D’autant plus qu’aujourd’hui, avec l’internationalisation des marchés financiers et l’émergence des systèmes électroniques, les krachs se propagent très vite. Ils se répandent dans le monde entier, ce qui amplifie l’effondrement des marchés et renforce la peur qu’ils suscitent. Mais quels ont été les plus importants ? Les plus terribles ? Lesquels sont les plus intéressants à relater ? Nous sommes là aujourd’hui pour répondre à toutes ces questions.
Des krachs moins connus
Plusieurs moments de crises boursières ou financières ont marqué les esprits, sans pour autant se hisser dans le classement. C’est le cas par exemple pour le krach de la banque Union Générale en 1882. C’est un exemple de crash purement français. Cette banque catholique, qui a connu une croissance très rapide, a brusquement fait faillite. Cela a eu des répercussions à Paris ou dans d’autres grandes villes comme Lyon. Cet événement a plongé la France dans une sévère crise économique, la pire de tout le XIXe siècle. Elle a touché le secteur des mines, de la métallurgie et de la construction.
Pour revenir ensuite à une échelle mondiale, nous pouvons citer le krach des marchés causé par l’épidémie de Covid-19 début 2020. Les marchés ont été saisis à mesure que le virus se propageait. Le 16 mars, le S&P 500 enregistre sa plus forte baisse depuis 1987. Il est difficile cependant de considérer cet événement comme majeur. La réaction du marché a été vive, mais les actions sont rapidement revenues à leurs niveaux d’avant le krach. La chute du prix du pétrole le mois suivant est venue amplifier ce sentiment de crise.
Des crises asiatiques
Nous pourrions réaliser un top entièrement étasunien tant les Bourses américaines sont célèbres. Mais ce serait oublier l’Asie, qui a également connu ses périodes noires. D’abord en 1997 avec la « crise financière asiatique ». Cette année-là, une grave crise originaire de Thaïlande frappe de nombreux pays du continent. Les investisseurs étrangers craignent notamment l’explosion de la dette thaïlandaise (Bangkok vient de libérer sa monnaie du dollar). La peur et la baisse de la monnaie touchent plusieurs pays : l’Indonésie, la Corée du Sud, Hong Kong, le Laos, la Malaisie, les Philippines. Leurs entrées de capitaux chutent de plus de 100 milliards de dollars. Un montant colossal pour l’époque. Ce krach fragilise ensuite de plus grands pays encore : comme la Russie, l’Argentine ou le Brésil.
Les marchés asiatiques que l’on peut parfois croire minutieusement organisés et stables, ont donc leurs failles. Cela s’est vu une nouvelle fois en 2015 lors du retentissant « krach chinois». Alors que la Bourse de Shanghai s’était envolée grâce à la multiplication des crédits, elle se met à plonger. Elle chute d’au moins 40% en quelques semaines. C’est l’ensemble des marchés mondiaux qui est alors impacté.
5. Le krach des tulipes (Pays-Bas)
Même si ce n’est pas le plus terrible, il est l’un des plus symboliques. Presque un modèle du genre. Au XVIIe siècle, la tulipe est une gerbe très populaire et convoitée aux Pays-Bas. On parle de « tulipomanie ». Avec un tel engouement, les prix pour un bulbe de tulipe deviennent délirants dans les années 1630. Ils atteignent plusieurs années de salaire d’un artisan. Les prix ne cessent d’augmenter. C’est simple, la valeur des bulbes de tulipes est multipliée par 20 en à peine un mois.
Evidemment, le processus est désormais connu, un tel essor ne pouvait durer. Les propriétaires de ces gerbes de tulipes finissent par les vendre pour consolider leurs profits. Cela entraîne une baisse continue des prix. La bulle spéculative finit par éclater en février 1637. Les députés d’Amsterdam annulent tous les contrats signés qui y sont liés. Ce choix nuit grandement au marché prometteur du luxe à l’époque. De par son ancienneté, ce krach est très important. Notamment parce qu’il s’agissait de l’une des toutes premières bulles financières enregistrées. La bulle des tulipes néerlandaises fait donc désormais office d’exemple, de leçon à retenir sur les dangers de la spéculation excessive.
4. Le krach éclair de 2010
On le décrit souvent comme un « flash ». Le 6 mai 2010, le marché financier américain connaît un krach éclair. De grosses firmes comme General Electric perdent plusieurs milliards de dollars. Même si son impact sur l’économie est limité, cet incident marque l’histoire de la Bourse. Comment ? Par sa durée : 36 minutes ! C’est cette vitesse de chute qui marque les esprits. En moins d’un quart d’heure, le Dow Jones baisse de près de 1 000 points. D’autres indices suivent, comme le S&P 500 et le NASDAQ Composite. Finalement, le marché rattrape ses pertes et clôture avec seulement 3 % de pertes. La journée est caractérisée par une forte volatilité dans le trading de tous les types de titres (actions, contrats à terme, options etc). En tout, ce krach aura fait perdre plus de 1 000 milliards de dollars à la valeur du marché.
Mais que s’est-il passé alors ? Plusieurs explications sont avancées pour expliquer le krach. Certains parlent d’une défaillance technique. D’autres d’une cyber attaque intentionnelle. Il y eut des investigations. Un rapport conjoint de l’Commodity Futures Trading Commission a indiqué que ce krach résultait probablement d’une combinaison de conditions en vigueur sur le marché. L’ordre de vente automatisé notamment, aurait causé le mouvement des cours.
3. Le lundi noir de 1987
Nous sommes désormais sur le podium. A partir de maintenant, les incidents évoqués ont tous eu un impact beaucoup plus important. Par exemple, le « lundi noir », survenu il y a 34 ans. Il est considéré comme l’un des pires jours des marchés financiers mondiaux. Le krach commence en Asie avant de gagner Londres et d’atteindre l’Amérique. En ce jour, le Dow Jones chute de 22,6 % (508 points). De leurs côtés, les indices boursiers de Hong-Kong et Londres perdent respectivement 46 et 27 %.
Ce krach pourrait être dû à une défaillance des modèles de trading informatisés, à une chute des prix du pétrole ou à la tension croissante entre les États-Unis et l’Iran à l’époque. D’autres spécialistes ont proposé la publication des chiffres du déficit commercial américain comme élément déclencheur. La question n’a pour l’heure pas vraiment été tranchée.
Contrairement au reste du podium, cet incident boursier n’a pas entraîné de récession économique. Mais il faudra tout de même deux ans pour que le Dow Jones retrouve son niveau d’avant. Pour la petite histoire, deux traders ont réussi à s’enrichir en ce jour « noir ». Ce fut le cas pour Paul Tudor Jones et Ray Dalio.
2. La crise des subprimes (2008)
Il s’agit du «krach boursier » le plus important du XXIe siècle. Tout part des États-Unis entre 2007 et 2008. Les gens peuvent facilement emprunter de l’argent. Le marché boursier atteint des sommets. Dans tout ça, c’est le secteur de l’immobilier, en plein essor, qui s’illustre le plus. Mais derrière le faste, le piège. Dans les années 2000, les prêts hypothécaires à risque appelés « subprimes » (très utiles pour obtenir un logement) explosent. Les banques vendent ces prêts à des spéculateurs peu scrupuleux. Tout cela jusqu’à ce que le marché de l’immobilier s’effondre devant la multiplication des défauts de paiement.
La réaction en chaîne est catastrophique. Des banques célèbres comme Bearn Stearns ou Lehman Brothers font faillite. C’est du jamais vu. Le Dow Jones perd plus de 50 % de sa valeur et les marchés mondiaux subissent des dommages similaires. Progressivement, la crise financière se change en une crise économique qui s’étend un peu partout dans le monde occidental. Peu de crises financières ont eu un tel impact sur le monde que celle des « subprimes ». Des dizaines de films en ont été tirés et cette crise a entraîné des procès historiques majeurs.
1. Le krach de Wall Street (1929)
Véritable traumatisme, ce que l’on appelle aujourd’hui la « crise de ’29 » est venue stopper brutalement les « années folles ». C’était une période faite d’excès et de spéculation décomplexée. Cette spéculation a fini par prendre le pas sur l’économie réelle, sans aucune limite ou presque. Lentement entre septembre et octobre, la panique s’installe et les traders sont de plus en plus nombreux à vendre. La rupture arrive le « jeudi noir » du 24 octobre. Pas moins de 16 millions d’actions sont vendues sur le NYSE le même jour. Incapable de réguler la situation, le marché s’effondre tout comme les prix.
Des millions d’Américains se retrouvent ruinés. C’est le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXe siècle. Elle s’étend bien au-delà des États-Unis. Un chiffre illustre la déflagration. En 1932, le PIB mondial s’était contracté d’environ 15 %. Cet effondrement affiche d’ailleurs 100 % sur l’indice Kaplan de douleur boursière. Incontestablement donc, le krach de 1929 reste le plus célèbre et le plus grave de l’Histoire. Nous avons consacré une vidéo entière sur la « crise de ‘29 », pour plus de détails.
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