5 infos à connaître sur le CAC 40
Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris qui regroupe les valeurs des quarante sociétés françaises les plus importantes, existe depuis plus de 30 ans. Depuis sa création, il a connu des moments marquants et une évolution singulière que nous vous proposons de découvrir.
Depuis plus de 30 ans, le CAC 40 (pour Cotation Assistée en Continu) fait vibrer le cœur de place de la Bourse, dans le 2e arrondissement de la capitale. Il a été fondé le 31 décembre 1987 et regroupe les 40 valeurs des entreprises les plus puissantes de France. Elles sont choisies parmi les cent sociétés dont les volumes d’échanges de titres sont les plus importants. De nombreux secteurs en font partie comme l’industrie, l’énergie et la banque. Son indice boursier éponyme représente la santé et la vitalité de la bourse en France ainsi que de ses valeurs. La Bourse parisienne quant à elle est indexée par Euronext, l’opérateur boursier leader en Europe.
Vitrine de la France à l’étranger
Le CAC 40 regroupe donc quarante des plus grosses sociétés françaises listées sur Euronext. Cet indice phare de la Bourse de Paris est d’ailleurs l’un des plus liquides d’Europe. Dix-neuf de ses entreprises sont inclues dans l’indice Euro Stoxx 50. Depuis sa création il y a 32 ans, plus de 90 sociétés ont figuré au sein du CAC 40. Mais seulement 17 d’entre elles en font partie depuis l’origine : parmi elles Peugeot, la Société Générale, L’Oréal, Michelin, Carrefour, Pernod-Ricard, Bouygues, BSN (devenue Danone), ou encore la Lyonnaise des Eaux (devenue Suez). La dernière entrée étant la société Téléperformance, le 22 juin 2020. Il s’agit du numéro un mondial de la relation client, qui a vu le jour en 1978. Il faut également savoir que, même si l’on parle du CAC 40, certaines entreprises listées par Euronext ont installé leur siège social en France. Celui de STMicroelectronics est en Suisse, celui d’ArcelorMittal au Luxembourg. Publicis a récemment déménagé aux Pays-Bas.
Des séances noires
Le CAC 40 a en effet connu plusieurs jours noirs depuis sa création dans les années ’80. Quatre séances sont ainsi restées dans les mémoires. D’abord, le 11 septembre 2001 à la suite des attentats terroristes à New-York. Cette attaque contre l’un des symboles du capitalisme américain a causé une panique sur les marchés. Notre indice, alors en hausse, a chuté ce jour là de 7,39 %. Vient ensuite la chute du 6 octobre 2008, en plein crise des subprimes, juste après la faillite de la banque Lehman Brothers. Le CAC 40 a chuté de 9,04 % ce jour-là, du jamais-vu jusqu’alors. Dans une époque plus récente, c’est la victoire du Brexit (sortie des britannique de l’UE) à l’issue du référendum en Angleterre qui a bouleversé les Bourses européennes. L’indice s’enfonce jusqu’à perdre plus de 10% « intraday » (on parle à l’époque du « vendredi noir » du CAC 40), avant de stabiliser sa chute autour de -8,04 % à la fin de la séance.
Le dernier et le pire épisode en date n’est autre que celui du 9 mars 2020. Sur fond de scénario catastrophe (pandémie de Covid-19 et effondrement des cours du pétrole après l’échec de négociations entre l’OPEP et la Russie), l’indice boursier français chute de 8,39 %. Le CAC 40 a ainsi vu s’effacer la totalité de sa hausse de l’année précédente. Mais ce n’est pas tout. Le jeudi 12 mars 2020 a lieu un second krach : l’indice clôture avec des pertes de plus de 12 %. Il s’agit ni plus ni moins de sa pire séance jamais enregistrée.
Les records des années 2000
En trente ans d’histoire, le CAC 40 a atteint son plus haut historique en séance le 4 septembre 2000 avec 6 944,77 points, porté par la grande bulle spéculative de l’an 2000. Nous parlons là d’une grande bulle boursière qui alimentait les sociétés technologiques de la Silicon Valley dans les années ’90. Celles-ci profitaient de la démocratisation d’Internet dans les petites et moyennes entreprises. Une période qui a profité aux indices boursiers internationaux, notamment le CAC 40. Mais l’indice français a bien sûr établi son record inverse. Il a été atteint le 12 mars 2003 avec 4 201,15 points en séance. Il s’agit de son plus bas niveau en séance depuis 1997.
La croissance exubérante et le règne des Khol
Les records de capitalisation boursière ont aussi évolué pour le CAC 40 depuis sa naissance. En septembre 2000, France Télécom était la première capitalisation de la Bourse de Paris avec près de 175 milliards d’euros. 20 ans plus tard, ce sont les champions français du luxe, que l’on appelle les Khol (soit Kering-Hermès-L’Oréal et LVMH), qui trustent la tête du classement. Ces sociétés à la croissance impressionnante dominent en effet largement la Bourse de Paris. Les Khol pèsent plus de 500 milliards d’euros, soit environ 30 % du CAC 40. C’est LVMH, qui ne figurait pas dans le top dix il y a deux décennies, qui est la figure de proue de ce groupe. Le groupe de Bernard Arnault possède une valeur en Bourse de plus de 200 milliards d’euros.
Détenu à 40 % par des étrangers
Selon l’étude annuelle de la Banque de France, les investisseurs étrangers possédaient – en 2019 – moins de la moitié du capital des sociétés résidentes (siège social en France) du CAC 40 : 40,8 % précisément. Soit 686 milliards d’euros sur les 1 684 milliards d’actions détenues. C’est une part minoritaire qui n’a cessé de diminuer au fil des années. Ils étaient par exemple 48 % en 2013. Cette participation est nettement plus faible que dans les autres pays européens. Les non-résidents détiennent environ 50 % de l’ensemble des actions cotées en Italie ou en Allemagne, autour de 60 % au Royaume-Uni et près de 90 % aux Pays-Bas. Le CAC 40 n’a donc pas volé son image de fleuron français. La Banque de France précise également que de janvier à mars dernier, les investisseurs étrangers ont vendu massivement des titres dans plusieurs secteurs, pour 15 milliards d’euros, mais n’en ont acheté que pour 7 milliards.
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