5 infos à connaître sur le Tokyo Stock Exchange

Symbole de la puissance économique du Japon, le Tokyo Stock Exchange, aussi appelé Bourse de Tokyo, est une place boursière essentielle en Asie, et l’une des plus importantes du monde. Nous vous proposons de découvrir tout ce qu’il y a à savoir sur le phare de la finance orientale. 

Le Tokyo Stock Exchange (TSE), Bourse de Tokyo, ou encore Kabutochō (du nom du quartier où il est situé), est le marché d’actions japonais par excellence. Avec ses 2 410 actions cotées, elle est considérée comme la troisième (si ce n’est la deuxième) plus importante place boursière mondiale, juste derrière le NASDAQ et le New York Stock Exchange. Le Monde diplomatique parlait déjà en 1976 d’un exemple à suivre, “rivale annoncée de Wall Street”, l’Histoire lui a donné raison 44 ans plus tard. En mars 2020, la capitalisation boursière des titres de l’institution représentait 5 100 milliards de dollars (4 360 milliards d’euros). Environ 3 000 milliards de yens (24,2 milliards d’euros) de titres s’y échangent en moyenne chaque jour.

La bourse a ouvert pour la première fois le 15 mai 1878. 121 ans plus tard, le plancher est fermé en avril 1999 et tous les échanges se font dorénavant de façon électronique.

Une panne historique pour le Tokyo Stock Exchange

Pourtant l’innovation ne garantit pas une constante sérénité. Il y a à peine un mois, le TSE a subi l’un des plus graves incidents de l’histoire de la finance japonaise. Les échanges à Tokyo ont en effet été interrompus toute la journée du 1er octobre en raison d’un problème technique, d’une panne matérielle, survenue à peine une demi-heure avant l’ouverture. Elle a été causée par une perturbation de la transmission des informations du marché. Après avoir tenté en vain, pendant des heures, de relancer la plate-forme qui gère les échanges, la direction a indiqué, à midi, que toutes les opérations étaient finalement suspendues jusqu’au lendemain.

Fait rarissime, les opérateurs du TSE ont précisé qu’une défaillance a empêché que le dispositif de secours prenne la relève du matériel défectueux. Toute une partie de ce matériel informatique a dû être remplacée pour que les échanges reprennent dès le 2 octobre.

Il faut remonter de plusieurs années pour retrouver un incident technique notable sur la place tokyoïte. Ce fut le cas en 2018, où les échanges avaient été brièvement perturbés. Mais c’est en 2005 qu’une interruption pour problème technique avait duré une matinée. Si l’on pourrait se dire que ces accidents ponctuels sont dérisoires pour un système installé en 1999, la “panne” d’octobre du TSE aurait pu être lourde de conséquences alors que la Bourse nippone affiche de grandes ambitions. Makoto Sengoku, analyste au Tokai Tokyo Research Institute, a jugé qu’”un incident de ce type, s’il se répète, pourrait saper la confiance des investisseurs”.

Co-créatrice d’une Bourse en Birmanie

En 2015, la Bourse de Tokyo et la maison de courtage japonaise Daiwa Securities ont décidé de venir en aide à la Birmanie pour créer une place d’échange d’actions (en bref, une Bourse), dans le but de donner un coup de pouce aux investissements des deux pays. « En y établissant une Bourse, nous pensons pouvoir contribuer aux transactions de capitaux en développement dans le pays » justifiait à l’époque le TSE dans un communiqué. Un an plus tard, en mars 2016, la Bourse de Rangoon (la capitale du pays) ouvrait ses portes.

“Il n’y a pas eu de Bourse dans ce pays pendant 50 ans, c’est historique” confiait à Reuters l’homme d’affaires local Serge Pun, juste avant de sonner la cloche du début des transactions à 11h00 heure locale. Lors de la toute première ouverture, le volume a été de 112 845 titres échangés, donnant en valeur 3,498 milliards de kyats (soit 2,6 millions d’euros). First Myanmar Investment (FMI), l’une des plus grosses sociétés de toute la Birmanie, était la première et la seule société cotée de la nouvelle Bourse. Sa capitalisation boursière était de 727,88 milliards de kyats (soit 539 millions d’euros). C’est l’un des exemples récents qui montrent que la Bourse de la capitale japonaise cherche à étendre et à pérenniser son influence.

Une histoire de fusions

Depuis maintenant sept ans, la Bourse de Tokyo en abrite en réalité deux. En effet, en 2013, le TSE et l’Osaka Securities Exchange, deux des principales bourses japonaises ont conclu un accord pour fusionner. L’objectif d’une telle fusion de marchés était de renforcer leur compétitivité face aux autres marchés asiatiques, mais aussi de créer une Bourse capable de rivaliser durablement avec le New York Stock Exchange. Aujourd’hui, cette entité se nomme le Japan Exchange Group (JPX).

Ce n’est pas la première fois que l’institution tokyoïte a cherché à se rapprocher de ses partenaires – voire rivaux – asiatiques dans le but de préserver son statut de première place financière de la région. Le cas le plus frappant fut sans doute celui du Singapore Exchange, dans lequel le TSE a pris des parts (à hauteur de 528 millions de dollars de Singapour, soit 257 millions d’euros) en 2007.

Une stratégie presque expansionniste que le groupe financier poursuit à coups de rachats, partenariats et fusions, toujours dans l’objectif de croître. Dernier épisode en date, en février 2019, le JPX a officialisé la fusion avec TOCOM (Commodity Exchange), spécialisé dans les matières premières.

Tokyo Stock Exchange: ouverte au public

Contrairement à son homologue new-yorkais qui a fermé ses portes au public en 2001, le Tokyo Stock Exchange se visite toujours, excepté en ces temps de crise sanitaire. D’ordinaire, il est possible de faire une visite guidée en anglais de toute la place boursière, et même d’observer la cloche cérémonielle qui signalait autrefois l’ouverture de la bourse, et donc des transactions.

Les visiteurs ont aussi l’opportunité de faire quelques jeux interactifs, notamment des simulations d’échanges boursiers sur ordinateur. Touristes et curieux peuvent donc se mesurer au quotidien rigoureux des courtiers et savoir s’ils ont oui ou non l’étoffe des meilleurs traders. C’est une superbe opportunité pour les amateurs de la finance qui veulent découvrir l’envers du décor, car l’entrée est gratuite.

Un indice phare : le Nikkei 225

L’indice principal de la Bourse de Tokyo est le Nikkei 225. C’est l’abréviation de Nihon Keizai Shinbun : nom du quotidien économique qui publie l’indice. Il a été créé le 16 mai 1949 et regroupe aujourd’hui 225 sociétés. Elles sont réparties dans divers secteurs, comme l’industrie électronique, l’automobile, l’alimentation ou encore la banque. Les firmes les plus célèbres sont notamment Honda, Nikon, Pioneer ou Sony.
Le record historique du Nikkei date du 29 décembre 1989 à près de 39 000 points, mais c’est en 2013 qu’il réalise sa meilleure performance depuis 1972 en augmentant de 57 % après l’arrivée au pouvoir du premier ministre Shinzō Abe. D’autres indices boursiers sont cotés à la Bourse de Tokyo comme le Nikkei 300, le Nikkei 500, le Topix

Pour résumer cet article sur le Tokyo Stock Exchange

Depuis sa création à la fin du XIXe siècle, le Tokyo Stock Exchange ou Japan Exchange Group n’a cessé de croître. A coups de rachats, partenariats et fusions, l’institution financière japonaise s’est confortablement installée sur le podium des meilleures places de marché internationales, tout en assurant sa domination sur la finance asiatique, y compris face aux autres Dragons d’Asie. Mais toutes ses actions stratégiques cachent en réalité une ambition débordante et un besoin de montrer aux investisseurs que le TSE est le meilleur endroit pour leurs transactions. L’indice Nikkei 225 sera surement très important pour la croissance du site, tout comme de la finance orientale.

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