7 méthodes pour générer des revenus passifs avec les cryptomonnaies
Comme pour les devises fiduciaires, la détention de cryptomonnaies permet de dégager des plus-values sur les investissements grâce aux intérêts qui en découlent. Pour engranger ces revenus dits « passifs », plusieurs méthodes sont à votre portée.
Comment générer des revenus passifs avec les cryptomonnaies ? Quels sont leurs avantages et inconvénients ? Voici sept méthodes pour se constituer une source de revenus réguliers.
Le Staking
C’est probablement une des méthodes les plus simples pour percevoir des revenus passifs avec les cryptomonnaies, c’est pourquoi nous débutons par celle-ci. Le Staking pourrait être comparé aux taux d’intérêts offerts par les banques pour l’argent que vous déposez sur leurs comptes.
Le Staking fonctionne sur le même principe. Il s’agit d’obtenir une récompense en mettant ses coins ou ses tokens sur une plateforme, et d’en obtenir un revenu passif en retour. Seule condition pour que cela fonctionne, le protocole du réseau doit utiliser le « Proof of Stake » comme algorithme de consensus, ou une de ses variantes (« Delegated Proof of Stake » ou « Leased Proof of Stake ».)
Pour rappel, la preuve d’enjeu, ou Proof-of-stake, est un procédé par lequel les détenteurs doivent prouver la possession d’un certain montant de cryptomonnaies afin qu’ils puissent valider des blocs supplémentaires dans la chaîne de bloc et toucher la récompense.
Les protocoles Cardano, Ethereum, Solana, Algorand ou encore Taxo utilisent ce système de validation.
Pour s’initier au staking, l’idéal est de passer par une plateforme d’échange du type Binance, Coinbase ou Coinhouse. Les fonds n’auront pas besoin d’être verrouillés. Détenir un cold wallet, ou rejoindre un groupe de staking, permettent également de s’initier à cette pratique.
Fiscalement, le staking n’a pas de cadre clairement établi. Mais nous pouvons dire ceci : lorsque les crypto-actifs issus du staking sont cédés contre de l’euro, ils sont assujettis à la flat tax et avec un prix d’acquisition à 0. S’il n’y a pas de cession, la déclaration n’est donc pas nécessaire.
- Avantages : Moins énergivore que le mining, le staking est également facile à initier et propose une courbe d’apprentissage rapide.
- Inconvénients : Les plateformes appliquent des taux d’intérêts différents, impactant ainsi les intérêts versés. De plus, en passant par Binance ou tout autre site d’exchange, vous serez dépendants de la plateforme et ne détiendrez donc pas personnellement vos actifs.
Les masternodes
Activité ressemblant au staking et au minage, le masternode (nœud-maître) permet de valider les transactions sur les blockchains utilisant principalement le protocole « Proof of Stake. »
Dans le domaine des cryptomonnaies, les masternodes sont comme des serveurs qui contiennent des copies de la blockchain à un moment donné. Ils valident les transactions de monnaies virtuelles sur les blockchains concernées.
Pour créer un masternode, vous devez disposer d’une quantité suffisante de coins. Ensuite, il sera possible d’ouvrir un masternode sur un VPS (virtual private server), un serveur spécifiquement dédié. Il est également possible de passer par un masternode partagé. Dans ce cas, la performance (et donc la rétribution) est partagée entre les participants qui détiennent le masternode.
Du côté de la fiscalité, les bénéfices générés par des activités de masternode sont à déclarer au titre des bénéfices non commerciaux (BNC, formulaire 2042-C-PRO.)
- Avantage : Moins de compétition et de ressources nécessaires que pour le minage.
- Inconvénient : La programmation du serveur n’est pas destinée aux néophytes.
Le minage pour générer des revenus passifs avec les cryptomonnaies
Le minage consiste à sécuriser le réseau via des calculs mathématiques complexes afin de valider les transactions qui se déroulent sur la blockchain. Sachant que la plupart des réseaux sont décentralisés, l’ensemble des participants qui fournissent une partie de leur puissance de calcul participent au minage. Une fois le bloc validé, ils reçoivent une récompense proportionnelle à la puissance de calcul allouée.
Autrefois associé principalement au Bitcoin, le minage peut être également effectué avec les cryptomonnaies qui utilisent un système de validation de type « Proof of Work », telles que le Litecoin, Monero ou Bitcoin Cash.
Pour devenir mineur, il faut avant tout être bien équipé. Cette activité nécessite des cartes graphiques et des processeurs très performants, voire même des circuits intégrés (ASIC) spécialement conçus pour ce but. L’investissement initial peut donc s’avérer onéreux.
Le minage peut ensuite être effectué via sa propre machine, ou en rejoignant un pool de mineurs. Dans ce second cas, les gains dépendent de votre participation au sein du regroupement de mineurs. Plus vous contribuez à valider un bloc, plus le bénéfice reçu est important. Il est donc virtuellement impossible de savoir par avance combien peut rapporter le minage au sein de ces coopératives de mineurs.
Par ailleurs, se pose aussi la question légitime de savoir si le minage est une pratique rentable, eu égard de l’énorme ressource qu’il consomme. Plus le matériel dispose d’une puissance de calcul élevée, plus sa consommation électrique va être importante.
D’où l’importance de connaître le coût de l’électricité afin de déterminer la rentabilité de cette pratique. En France, le coût moyen est d’environ 0,15€ / kWh, soit moins que dans le reste de l’Union Européenne (0,20€ / kWh environ). Certains pays, comme le Kazakhstan par exemple, sont en pointe en matière de minage, le coût de l’électricité y étant en revanche très bas la bas (0,05€ / kWh).
Enfin, et contrairement à la vente occasionnelle de cryptomonnaies, qui elle est soumise au prélèvement forfaitaire unique, les gains liés aux activités de minage relèvent des bénéfices non-commerciaux, conformément à l’article 92 du code général des impôts.
- Avantage : Le Proof of Work sécurise efficacement les transactions et le réseau, rendant les tentatives de piratage extrêmement difficiles.
- Inconvénient : Les dépenses énergétiques sont telles que le minage est, encore aujourd’hui, une activité peu écologique.
Plus le prix de l’électricité est élevé, moins l’activité est rentable.
Les prêts
Comme son nom l’indique, le prêt est la pratique qui consiste à allouer une partie de ses coins ou de ses tokens pour financer un projet. Une fois que celui-ci a abouti, le préteur retrouve sa somme initiale, avec des intérêts en plus.
Condition requise pour l’emprunteur : un collatéral (c’est-à-dire une quantité de cryptomonnaie mise en caution) qui correspond de 2 à 7 fois à la somme empruntée, doit lui être verrouillée. Une somme importante mais qui garantit aux prêteurs que les devises engagées ne le sont pas pour rien.
Fortement développé dans le sillage de la DeFi (finance décentralisée), le prêt peut être réalisé via plusieurs sites spécialisés dans cette activité : Hodlnaut, YouHodler, Nexo, Aave, etc.
- Avantage : Idéal pour un investissement à long terme en raison de taux avantageux.
- Inconvénient : Malgré le collatéral important, il est difficile de connaître la solvabilité de l’emprunteur.
Les nœuds Lightning
Pour les personnes qui ne jurent que par le Bitcoin, il est possible d’engendrer des revenus passifs en configurant et exécutant un nœud Lightning Network (LN). Cette surcouche décentralisée permet de faciliter les transactions au niveau mondial, et notamment les micros paiements.
En « déposant » ses bitcoins sur le Lightning Network, ceux-ci peuvent être mis à profit afin d’acheminer les transactions d’autres utilisateurs au sein dudit réseau. Cet apport de liquidité est récompensé par des frais de transactions que vous aurez établis à l’avance.
- Avantage : Les bitcoins restent en votre possession à tout instant.
- Inconvénient : La gestion d’un nœud Lightning peut être complexe, et il est nécessaire d’avoir une politique tarifaire compétitive afin de se démarquer parmi les autres nodeurs.
Le yield farming
Le yield farming (ou « agriculture de rendement ») est une pratique consistant à placer son capital dans un « liquidity pool », sorte de fonds de cryptos au sein duquel d’autres utilisateurs peuvent y déposer leurs devises numériques.
Puisque les protocoles DeFi nécessitent un capital important pour fonctionner, les participants sont récompensés pour avoir soutenu l’écosystème en apportant leurs avoirs et en stakant des tokens ERC-20 (jetons standards créés et échangés sur la plateforme Ethereum) et des stablecoins (monnaies numériques adossées à une valeur-refuge « stable » comme le dollar ou l’or.).
- Avantage : Rémunération à la hauteur du risque encouru
- Inconvénient : Chaque transaction étant imposable, les conséquences fiscales sont non négligeables, et parfois difficile à mesurer.
Les redevances NFT
Avec une hausse de trading de 21.000% en 2021, le phénomène des Non Fungible Token (NFT, ou « jetons non fongibles ») permet également de bénéficier de revenus passifs. Ces certificats numériques infalsifiables, qui attestent l’authenticité d’un objet virtuel, permettent de fixer des frais de redevance lorsque les NFT sont vendus sur le marché secondaire.
Exemple : si un créateur de NFT fixe le taux de redevance de son art numérique à 15%, à chaque fois que le bien est revendu il touchera une commission de 15%. Il est également possible de louer ses NFT si les actifs sont convoités.
C’est le cas de certains jeux NFT dans le play-to-earn, où des joueurs empruntent des cartes importantes afin d’augmenter leurs chances de gagner. OpenSea est la place de marché de référence pour les NFT, tandis que ReNFT se spécialise dans la location de NFT.
L’essor des NFT est tellement rapide que l’administration fiscale n’a pas encore posé de cadre légal lié à ces actifs. Jetons numériques, œuvres d’art ou bien incorporels ? Ces trois statuts ont des taux d’imposition différents. Un fiscaliste (bien informé) pourra vous aider à prendre la meilleure décision en fonction de la situation (vente ou achat de NFT, montants engagés, etc.) Nous allons également mettre à jour nos informations lorsque un cadre réglementaire plus précis aura été décidé par le législateur.
- Avantage : La perception des revenus ne nécessite aucune expertise scientifique, puisque c’est la Marketplace utilisée qui fait office d’intermédiaire.
- Inconvénient : Des failles de sécurité peuvent mener au vol de NFT.
Conclusion : générer des revenus passifs avec les cryptomonnaies, c’est possible !
Comme vous pouvez le voir, faire travailler ses cryptomonnaies pour se générer des revenus passifs, c’est possible ! Cette forme de trading moins active est une autre façon de gagner de l’argent dans l’industrie de la blockchain et de maximiser les profits tout en y consacrant un minimum de temps.
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