Des impacts du conflit israélo-iranien sur les marchés financiers ?

Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre l’Iran et l’Occident n’ont pas cessé de se dégrader. La tension persistante avec l’Arabie Saoudite et Israël, enraciné dans quatre décennies mondiale. Nous analyserons les répercussions de la récente escalade sur les marchés, notamment pétroliers, et les échanges commerciaux.

Comprendre le conflit israélo-iranien en cours

Le conflit entre l’Iran et Israël remonte à la Révolution islamique de 1979, où l’Iran a rompu les relations avec Israël et a commencé à soutenir les mouvements hostiles à l’Etat hébreu. Cette hostilité s’est traduite par le soutien à des groupes comme le Hezbollah, fondé en 1982, qui a mené diverses attaques contre Israël, et le mouvement Hamas. Les tensions se sont accrues avec la déclaration de l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad en 2005. où il avait appelé à ce qu’Israël soit « rayé de la carte ».

La stratégie de l’Iran de créer un « axe de résistance » comprenant des groupes chiites au Liban, en Syrie et dans d’autres parties de la région est une réponse directe à ce qu’elle considère comme l’influence occidentale et l’expansionnisme israélien. La présence militaire iranienne en Syrie depuis 2013, notamment en réponse à la guerre civile syrienne, est devenue un point de friction, Israël voyant cette influence régionale comme une menace sécuritaire.

L’attaque du consulat iranien par Israël marque une escalade significative du conflit. Cette frappe constitue une violation des conventions internationales et une agression directe contre une mission diplomatique. La réponse de l’Iran s’est matérialisée par des frappes de missiles et de drones sur l’État hébreu, perçues comme un moyen de rétablir la dissuasion.

Les répercussions du conflit sur les marchés financiers

Situé dans le Golfe Persique, le détroit d’Ormuz voit transiter environ 20% du pétrole mondial. Sa position géographique en fait un point de tension majeur en cas d’affrontement armé. Les incidents passés, comme les attaques de pétroliers en 2019, ont montré que des perturbations dans cette zone peuvent entraîner une volatilité accrue de l’or noir. Par exemple, les frappes de drones sur les installations pétrolières saoudiennes en septembre 2019 ont entraîné une hausse soudaine des prix du brut de près de 20% en une journée.

L’escalade des tensions augmente considérablement les risques pour le transport maritime. Cela se traduit par une hausse des primes d’assurance pour les navires qui y transitent, affectant directement les coûts de transport. Pendant les périodes de conflit, les frais d’assurance pour un pétrolier peuvent grimper jusqu’à dix fois leur taux normal. Ces coûts supplémentaires se répercutent sur le commerce international, augmentant les prix des marchandises transportées et influençant les politiques commerciales des pays importateurs.

Le métal jaune, traditionnellement considéré comme une valeur refuge, est plébiscité lors de tensions géopolitiques accrues. Par exemple, le prix de l’or a bondi de 2 % en janvier 2020 avec l’assassinat du général Soleimani. En 2024, le métal jaune a atteint un nouveau record, soutenu par la demande en tant qu’actif sûr face aux tensions au Moyen Orient. JP Morgan mise sur une continuation de la tendance, tablant entre 2 100 et 3 000 dollars l’once d’ici la fin de l’année 2024.

Le détroit d'Ormuz dans le Golfe Persique
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