Il s’est ENRICHI pendant la CRISE des SUBPRIMES ! (John Paulson)
Transcription
Bonjour les Traders Rentables et bienvenue dans ce nouvel épisode de Parcours de traders. Retrouvez ici les folles histoires de traders qui ont marqué les marchés financiers de leurs empreintes. Découvrez comment ils ont réussi à rentrer dans l’Histoire. Que vous soyez traders ou non, plongez vous dans ces success stories qui ont inspiré des générations d’investisseurs en tous genres.
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Dans l’œil du cyclone ou au cœur de l’effondrement, aucun gravat n’est venu salir le costume toujours bien taillé de John Paulson. Dans le monde de la finance, il a tout d’une figure mythologique. Depuis dix ans, il est considéré comme l’un des plus grands traders du monde. Une bête dotée d’un flair hors du commun. Son plus grand exploit est de s’être enrichi pendant la crise des Subprimes qui a pourtant secoué tous les marchés financiers internationaux en 2008. Aujourd’hui, l’homme qui anticipait les désastres est dans les short-list des plus hauts appareils d’État. Nous vous racontons l’histoire du Sultan de Wall Street.
Avant de devenir une étoile montante de la finance, le trader qui nous intéresse aujourd’hui est un cador, sur les bancs de l’école..
Un élève brillant
John Alfred Paulson de son nom complet est né le 14 décembre 1955 dans le Queens à New-York d’un père équatorien et d’une mère lituano-roumaine. Il grandit dans un foyer de la classe moyenne typique de la société américaine. Mais ça ne l’empêche pas de réussir son parcours scolaire. Au contraire le jeune homme ne cesse d’impressionner ses camarades et ses mentors.
John Paulson est l’exemple même de l’élève brillant. C’est un petit génie. Dans les écoles publiques qu’il fréquente, il est toujours placé dans les classes pour les enfants « doués ». Même topo à l’université dans les années 70’, où il obtient son Bachelor en finance avec mention « très bien ». Plus fort encore la même année, l’élève prodige entre à la célébrissime Harvard Business School et obtient son MBA en administration des affaires en tant que « Baker Scholar ». Un titre qui le distingue officiellement comme l’un des trois meilleurs étudiants de sa classe. Dès ses plus jeunes années se dégagent donc de John Paulson des talents hors normes.
Comme si rien ne pouvait l’arrêter, John Paulson passe sans difficulté de la théorie à la pratique. Il fait même une entrée fracassante dans le monde professionnel.
Une entrée remarquée
Son talent, le natif du Queens le met immédiatement à profit au sein de l’un des plus grands cabinets de conseils en management : le Boston Consulting Group, qu’il intègre après ses études. S’il y est comme un poisson dans l’eau, John Paulson ne tarde cependant pas à changer d’étang, et de dimension.
En 1984, il se tourne vers le secteur bancaire et entre à la Bear Stern. Cette banque n’existe plus aujourd’hui mais est de haut niveau à cette époque. Le néo-trader, alors manager du département des fusions et acquisitions y fait grande impression. En effet, ses spéculations sur les hausses et les baisses des taux hypothécaires impressionnent ses collègues et sa hiérarchie. Un vrai virtuose.
L’entrepreneur ambitieux devient indépendant 10 ans plus tard puisqu’il créé en 1994 son propre hedge funds (fonds spéculatifs) baptisé Paulson&Co. Le jeune homme d’affaires démarre avec deux millions de dollars en actifs et un seul employé. Sa société ne cessera de croître par la suite.
Au fil du temps, ce cador de la finance en puissance gagne en expérience. Vient pour lui l’heure pour lui de briller.
L’avènement du Sultan de Wall Street et de son intuition légendaire
La consécration du businessman arrive dans les années 2000. Tel un medium de la finance, ou au moins un fin observateur, John Paulson fait finalement fortune en pariant sur l’effondrement du marché immobilier américain et des crédits hypothécaires à risques en 2008. C’est la fameuse crise des subprimes qui replonge le monde de la bourse dans ses temps les plus noirs. Voici comment il a réussi son coup. Il créé dès 2005 quatre fonds spéculatifs destinés à couvrir les défaillances de ces fameux titres hypothécaires. Un de ces fonds, le Credit Opportunities, est ouvert en 2007 avec 130 millions de dollars. Un an plus tard, le fonds affiche une valeur de 3,2 milliards de dollars. En n’écoutant que son instinct John Paulson réalise le plus gros profit de l’histoire des transactions financières : 15 milliards de dollars pour l’ensemble de ses hedge funds. En plus de devenir milliardaire du jour au lendemain.
Mais pour asseoir sa légende, le trader américain ne s’arrête pas là. John Paulson finit par s’opposer idéologiquement au grand Warren Buffet, prophète de la finance de son temps. Ce choc des titans concerne la question de l’or, valeur refuge par excellence. Ce dernier affirme que « si vous conservez une once d’or pour l’éternité, vous aurez toujours une once à la fin ». Le natif du Queens, en bon faiseur de miracles, prouve le contraire. De 2009 à 2010, ses fonds spéculatifs, qui ont parié sur l’or, lui permettent de battre ses propres records. Il empoche près de 5 milliards de dollars et ce malgré les cours fluctuants. Un tour de force qui montre que le magnat des affaires possède bien plus de flair que de chance.
Pour la petite anecdote.. John Paulson tiendrait ses talents innés de son grand-père, Arthur Boklan. Cet ancien banquier de Wall Street, présent lors du krach boursier de 1929, aurait selon la légende lui aussi prospéré alors que la dépression chamboulait le monde entier. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.
Avec un CV brillant, un parcours tonitruant et des facultés géniales dans son domaine, il ne faut pas longtemps pour que John Paulson côtoie les hautes sphères politiques de son pays.
Conseiller privilégié de Donald Trump
Evidemment, un tel talent d’anticipation et une telle intuition finissent par taper dans l’œil du président des États-Unis lui-même, Donald Trump. Le Sultan de Wall Street et le maître du bureau ovale ont un lien étroit depuis 2016. John Paulson a fait les gros titres en étant l’un des premiers cadors de la finance à soutenir le candidat républicain. Celui-ci a récemment investi personnellement dans le hedge funds du trader. Désormais le faiseur de miracles officie en tant que conseiller du président, notamment pour sa politique économique.
Ce qu’il faut retenir
Par son parcours ou par ses choix audacieux couronnés de succès, John Paulson est devenu un investisseur incontournable, classé parmi les meilleurs traders mondiaux. Son intuition hors du commun et son côté téméraire lui ont ouvert la voie du succès, tout comme celle de la Maison Blanche. Aujourd’hui, avec 36 milliards de dollars d’actifs en gestion, son fonds se situe au troisième rang mondial des fonds spéculatifs. Alors qu’il a enraciné sa renommée au cœur des marchés mondiaux, le Sultan de Wall Street songe à tirer sa révérence d’ici deux ans. Il restera le symbole du trading moderne. Cette discipline n’est pas une science exacte, mais plutôt un jeu de cartes chaotique où chacun peut remporter la mise, même quand cela semble impossible.
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