Point boursier de la semaine : l’inflation persiste

Après une période d’environ six semaines de hausse euphorique, les marchés financiers connaissent un retour brutal à la réalité en raison de la hausse des taux d’intérêt obligataires. En particulier pour les obligations américaines à 10 ans, qui ont dépassé mercredi les 4% pour la première fois depuis novembre.

Cette augmentation des rendements obligataires s’explique par des statistiques économiques solides et une inflation qui semble de plus en plus durable.

En effet, avec une économie américaine qui se porte bien, un taux de chômage au plus bas depuis 1969 et une reprise des ventes au détail après deux mois de contraction, l’inflation est plus persistante que prévu.

Une partie de cette croissance américaine est stimulée par le recours fréquent des Américains au crédit à la consommation.

Néanmoins, il est désormais évident que l’économie américaine doit ralentir considérablement pour maîtriser l’inflation.

Bien que l’impact de l’inflation sur l’ensemble de l’économie reste limité pour l’instant, les Banques centrales ont pour mission de ramener l’inflation à un taux de 2% et n’ont donc pas d’autres choix que de prendre des mesures pour y parvenir.

Aux États-Unis, les préoccupations concernant une hausse plus prononcée des taux d’intérêt de la Fed ont été renforcées ces derniers jours, par les déclarations du président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, qui se dit enclin à relever davantage les taux, ainsi que par celles du président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, qui estime que la Fed doit atteindre un taux compris dans une fourchette de 5,00 à 5,25% et le maintenir jusqu’en 2024.

Point boursier

Ce qu’il fallait retenir cette semaine

Lundi, les marchés d’actions européens ont rebondi après avoir fortement baissé lors de la séance précédente, en raison d’une inflation américaine plus élevée que prévu et une hausse des taux longs. À la clôture de la séance, le CAC 40 a récupéré et dépassé les 7 300 points. Cependant, SES a subi une baisse de 2,82% après avoir publié des prévisions annuelles en dessous de ses attentes. Le CAC a progressé de 1,51% à 7295 points et l’Eurostoxx 50 a augmenté de 1,74% à 4251 points.

En raison de nouvelles encourageantes sur le protocole d’Irlande du Nord, le prix de la paire EUR/USD a dépassé la barre des 1,06. Le Premier ministre britannique Sunak a annoncé une avancée significative dans les négociations, avec une modification du protocole initial.

Mardi, les marchés européens ont terminé en baisse, suite à l’inquiétude croissante sur les taux, alimentée par des chiffres d’inflations plus élevés que prévu en France et en Espagne. Les investisseurs s’attendent à une politique monétaire plus agressive à long terme, ce qui pousse les taux longs à la hausse. Casino a subi une baisse des résultats mitigés en 2022, tandis que Worldline s’est distingué en tête de l’indice parisien. Le Cac 40 a reculé de 0,38% à 7267 points, tandis que l’Eurostaxx 50 a perdu 0,23% à 4238 points.

Mercredi, les marchés européens ont clôturé en léger repli, malgré de bonnes nouvelles en provenance de Chine, où l’indice des directeurs d’achat pour le secteur manufacturier a progressé plus que prévu en février. Les craintes liées à l’inflation ont pris le dessus en Europe, confirmées par la publication des chiffres allemands. Côté valeurs, Atos a été porté par des résultats 2022 encourageants. Le CAC40 a terminé en baisse de 0,46% à 7234 points et l’EuroStoxx 50 a perdu 0,58% à 4213 points.

Jeudi, la Bourse de Paris est repartie à la hausse après avoir atteint un plus bas de deux semaines en début de séance. L’inflation dans la zone euro s’est accélérée en février, avec une hausse des prix à la consommation de 8,5% en glissement annuel, plus élevée que prévu, alors que l’inflation « core ». À savoir la statistique qui ne prend pas en compte l’énergie, l’alimentation, le tabac et l’alcool a progressé de 5,6%. Là où le marché espérait une stabilisation à 5,3%. Cependant, la réaction du marché a été modérée, car l’espoir d’un bon chiffre en février reposait principalement sur le net ralentissement de l’inflation enregistré entre décembre et janvier.

Dans l’actualité des devises, le taux de change de l’EURUSD est tombé en dessous de 1,06 à la suite de données optimistes aux États-Unis. Le nombre de demandes d’allocations de chômage étant inférieur aux attentes du marché, passant de 0,192 million à 0,190 million pour la semaine terminée le 25 février.

Vendredi, les investisseurs suivront l’inflation de février et l’indice PMI Jibun des directeurs des achats du secteur non manufacturier pour le Japon.

En Europe, les opérateurs surveilleront la Balance commerciale de janvier pour l’Allemagne, l’indice de la production industrielle de janvier pour la France, et l’indice PMI S&P des directeurs des achats du secteur manufacturier (février) et l’Indice ISM des directeurs des achats du secteur non manufacturier (février).

Du côté des valeurs, les actionnaires de Cybergun pourront assister à 10h à l’assemblée de la société. Bonduelle publiera ses résultats du premier semestre 2022-2023.

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