Point boursier de la semaine : banques centrales et résultats d’entreprise
Les marchés boursiers européens et américains ont terminé la semaine sur une note positive grâce aux résultats d’entreprise, aux données économiques et aux décisions des banques centrales.
Malgré un début de semaine décevant avec une contraction de l’activité manufacturière en zone euro, de bonnes nouvelles en provenance de Chine ont encouragé les investisseurs.
L’attention s’est ensuite portée sur les décisions relatives aux taux d’intérêt annoncées par la Fed et la BCE, qui ont relevé les taux comme prévu, ainsi que la Banque du Japon (BoJ) qui a choisi de laisser inchangé son taux d’intérêt principal à court terme.
Des annonces positives concernant la croissance économique américaine et des prix de base maîtrisés ont également contribué à l’optimisme.
En plus des décisions des banques centrales, les investisseurs ont été confrontés à un déluge de résultats d’entreprise. En France, le secteur du luxe a été mis en avant, avec LVMH, présentant des résultats solides mais jugés insuffisants pour le premier semestre, tandis que Kering a enregistré des performances en baisse au cours de la même période, avec un chiffre d’affaires de 10,1 milliards d’euros (+2%) bien en-dessous des attentes, et un bénéfice net de 1,79 milliard, soit une chute de 10%.
La semaine à venir sera marquée par une intense activité, un accent particulier sur les chiffres de l’emploi non agricole et les résultats des entreprises américaines. Les banques centrales continueront de jouer un rôle crucial, notamment avec l’intervention de la Banque d’Angleterre (Bank of England).
Une semaine boursière encore largement dominée par les banques centrales et les résultats d’entreprises
Cette semaine, les regards seront de nouveau tournés vers les banques centrales, notamment la RBA (Banque de réserve d’Australie) et la BOE (Banque d’Angleterre), qui devraient procéder à une nouvelle augmentation de leurs taux, à hauteur de 25 points de base, selon les prévisions du marché. Cependant, certains économistes mettent en garde en évoquant la possibilité d’une hausse de 50 points de base qui n’est pas à exclure.
Parmi les indicateurs clés, les investisseurs aux États-Unis seront également attentifs aux commandes d’usines, aux offres d’emploi de JOLT et aux PMI ISM pour l’industrie manufacturière et les services. Outre ces événements, l’attention sera également portée sur les taux de croissance du PIB du deuxième trimestre dans la zone euro, en Italie, ainsi que sur les taux d’inflation dans la zone euro, en Italie et en Suisse.
De plus, la Chine communiquera les données PMI de l’industrie manufacturière et des services, tandis que le Japon, l’Allemagne, la zone euro et le Canada publieront leurs taux de chômage.
Cette semaine, la saison des bénéfices devrait atteindre son apogée avec la publication des résultats de grandes entreprises telles que Legrand, Société Générale, Veolia Environnement et Crédit Agricole en France.
Parallèlement, aux États-Unis, les sociétés BP, Merck, Pfizer, Advanced Micro Devices, BAE Systems, Qualcomm, CVS, PayPal, Rolls-Royce, Apple et Amazon sont également programmées pour dévoiler leurs performances financières.
Dans l’ensemble, une semaine trépidante se profile à l’horizon, avec une multitude de données économiques et de décisions politiques susceptibles d’influencer les marchés financiers.
Dynamiques monétaires des banques centrales : entre hausses, pauses et nouvelles projections
La semaine passée, les banques centrales ont marqué l’actualité économique avec des décisions importantes. La Banque centrale européenne (BCE) a opté pour une augmentation de 0,25 point de pourcentage, portant les taux d’intérêt de la facilité de dépôt à un niveau record de 3,75 %, en raison des inquiétudes concernant l’inflation persistante dans la zone euro.
Cependant, la BCE a laissé entendre qu’elle pourrait envisager une pause dans sa politique de resserrement monétaire, gardant ainsi une certaine flexibilité pour ses décisions futures.
Quant à la Réserve fédérale (Fed), elle a relevé les taux d’intérêt de 0,25 %, conformément aux attentes. Néanmoins, les attentes de nouvelles augmentations se sont atténuées suite à un ton relativement modéré dans la déclaration officielle de la Fed. Jerome Powell, président de la Fed, a admis que la politique monétaire restrictive exerce une pression sur la croissance économique et l’inflation, mais il a souligné que les décisions futures seraient basées sur les données économiques à venir.
Enfin, la Banque du Japon (BoJ) a également apporté des ajustements à sa politique monétaire lors de sa réunion des 28 et 29 juillet. Elle a maintenu son principal taux d’intérêt à court terme à -0,1 % et les rendements des obligations d’État à 10 ans proches de zéro %. La BoJ a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation mais a noté que la réalisation durable et stable de son objectif de stabilité des prix de 2 % restait encore à atteindre. Une approche prudente et durable est donc de rigueur.
Dans ce contexte, les opérateurs de marché devraient examiner de près la prochaine décision de la Banque d’Angleterre.