Point Boursier de la semaine ; Voltalia, Shutdown, emploi US

Lors de la séance de clôture de septembre, qui s’est tenue vendredi, les principaux indices boursiers européens ont terminé sur une note positive, galvanisés par les données récentes concernant l’inflation.

À la fermeture des marchés, Paris affichait une progression de 0,26%, Francfort enregistrait un gain de 0,41%, Milan affichait une hausse de 0,28%. Tandis que Londres, pour sa part, demeurait quasiment stable, enregistrant une légère avancée de 0,08%. Au départ, les places boursières européennes avaient affiché un regain d’optimisme au milieu de la séance, réagissant de manière positive à l’annonce d’une nette décélération de l’inflation en zone euro. Celle-ci s’établissait à 4,3% en glissement annuel, atteignant son plus bas niveau en deux ans, après avoir culminé à 5,2% en août. Ce chiffre a surpassé les prévisions des analystes.

Aux États-Unis, la clôture de la Bourse de New York, vendredi dernier, s’est caractérisée par une performance mitigée, dans un contexte empreint de prudence en cette fin de mois mouvementée. Il est à noter que la séance avait débuté en territoire positif à Wall Street, stimulée par une nouvelle détente des taux obligataires, ainsi que par les données du rapport PCE sur l’inflation en août, un indicateur d’une grande importance pour la Réserve fédérale américaine (Fed).

À la clôture, le Dow Jones a enregistré une baisse de 0,47%, tandis que l’indice Nasdaq a connu une légère hausse de 0,14%, et l’indice élargie S&P500 a reculé de 0,27%.

Le shutdown évité de justesse aux États-Unis

Cette incertitude sur les marchés américains est survenue juste avant le week-end, qui a été marqué par la menace grandissante d’une paralysie partielle du gouvernement fédéral américain. En effet, la scène politique aux États-Unis est actuellement au coeur des préoccupations des investisseurs, avec la perspective imminente d’un « shutdown ».

Ce « shutdown » aurait pu être enclenché dès dimanche si aucune solution provisoire n’avait été trouvée pour éviter la paralysie des activités gouvernementales, ce qui aurait eu des conséquences graves sur les marchés, y compris la suspension de la publication de données macroéconomiques cruciales. Une telle situation aurait également pu mettre en péril la croissance économique si elle avait perduré.

Heureusement, au cours de ce week-end, une mesure temporaire a été mise en place pour éviter la fermeture imminente du gouvernement américain. Néanmoins, il convient de noter que la proposition soutenue par Joe Biden ne propose qu’une extension de 45 jours pour conjurer cette situation.

Le titre Voltalia chute en bourse, pénalisé par une panne du système de distribution électrique au Brésil

En ce qui concerne les évènements notables de la semaine précédente sur les marchés financiers, il est à noter la chute spectaculaire du cours de bourse de l’action Voltalia mercredi, suite à la révision à la baisse de ses prévisions annuelles. De plus, jeudi, Beneteau a subi une baisse significative de 12,46%. Le marché réagissant à la prudence affichée par le groupe pour l’année 2024 en raison de l’importance hausse des taux d’intérêt, qui a un impact sur les achats à crédit.

Comme l’indique le communiqué de Voltalia, le 15 août dernier, Voltalia a été confronté à une panne complète au Brésil, ce qui a provoqué un black-out et l’a obligée à réduire ses prévisions de résultats annuels. Cette situation a eu un impact négatif sur le cours de l’action, qui a chuté de 15,7%.

La défaillance du réseau électrique brésilien a eu des conséquences particulièrement préjudiciables pour le groupe. Plus précisément, elle a touché le parc photovoltaïque SSM3-6 situé à Serra Branca, le plus grand complexe solaire et éolien du monde. Ainsi que la centrale éolienne de Canudos, dans l’État de Bahia. Bien que ces installations soient prêtes à produire de l’énergie, elles ne peuvent pas actuellement la livrer au réseau.

En réaction à cette situation, Voltalia a revu à la baisse son estimation d’EBITDA pour l’année en cours. La fixant à 275 millions d’euros, ce qui correspond à la limite inférieure de la fourchette précédemment prévue (275-300 millions d’euros). Les prévisions d’EBITDA publiées sont encore plus pessimistes, allant de 222 à 270 millions d’euros, selon les estimations du consensus FactSet.

Malgré une augmentation de 41% de 41% de la production électrique grâce à de nouvelles unités, le chiffre d’affaires à mi-année est resté stable, atteignant 198 millions d’euros. Cependant, il convient de noter que le développement et l’exploitation de centrales pour le compte propre de Voltalia ont également connu une forte augmentation, entraînant une hausse de 18% de l’EBITDA publié, atteignant 56 millions d’euros. Parallèlement, la perte nette au premier semestre a plus que quadruplé, atteignant 19,4 millions d’euros, en raison de l’augmentation des amortissements et des frais financiers.

À suivre cette semaine sur les marchés boursiers : l’emploi américain

La semaine à venir sur les marchés financiers sera marquée par la publication de rapports sur l’emploi très attendus aux États-Unis, ainsi que par une série de données sur les directeurs d’achats dans les secteurs manufacturiers et de services à l’échelle mondiale.

Il est important de noter que les bourses chinoises seront fermées en raison d’une semaine de congés nationaux.

En ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques, lundi sera l’occasion pour les investisseurs de prendre le pouls des indices des directeurs d’achat pour l’industrie manufacturière au Japon, dans la zone euro et aux Etats-Unis. Les données préliminaires ont déjà signalé une contraction généralisée.

Ces indices reflètent, rappelons-le, la confiance des directeurs d’achat, qui jouent un rôle clé dans la définition de la stratégie d’approvisionnement des entreprises en biens et services.

Par ailleurs, l’indice Tankan pour l’économie japonaise au troisième trimestre sera également publié lundi, tout comme les données sur le chômage dans la zone euro et les dépenses de construction aux États-Unis.

La journée de mardi s’annonce relativement calme, avec notamment la décision de la Banque centrale australienne concernant ses taux d’intérêt. Ainsi que les chiffres sur les offres d’emploi vacantes aux États-Unis. Les données sur les directeurs d’achats dans le secteur mondial des services seront publiées mercredi.

L’évolution des ventes au détail et des prix à la production sera également scrutée dans la zone euro, ces indicateurs étant considérés comme des signaux précurseurs de l’évolution de l’inflation au sein de l’Union monétaire.

De plus, mercredi, les commandes d’usines américaines et les stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis seront rendus publics, tandis que le comité de l’OPEP+ tiendra sa réunion régulière pour discuter de sa politique, influençant potentiellement les prix du pétrole.

Cependant, l’évènement majeur de la journée de mercredi pourrait bien être le rapport sur l’emploi aux États-Unis publié par le cabinet ADP, généralement considéré par le marché comme un indicateur avancé du rapport officiel sur l’emploi qui sort deux jours plus tard. Les deux rapports sur l’emploi ont des différences notables dans leurs méthodologies.

Jeudi, les bilans commerciaux de l’Allemagne et des États-Unis seront à l’honneur, de même que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis.

Enfin, vendredi, toute l’attention sera centrée sur le rapport officiel sur l’emploi aux États-Unis. Du côté européen, les commandes d’usines allemandes seront également au programme.

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