Point sur les marchés américains / européens
Les bourses mondiales sont à nouveau plongées dans l’incertitude. Trois facteurs clés peuvent aujourd’hui chambouler les marchés financiers européens et américains: l’élection présidentielle étatsunienne, la propagation de la Covid-19 et la recrudescence de mesures de restrictions en Europe. Derniers résultats et projections, on fait le point avec vous.
Les marchés américains et européens ont connu des variations depuis plusieurs semaines. La faute à un horizon économique, politique et sanitaire incertain. L’élection présidentielle aux États-Unis le 3 novembre, la propagation rapide du coronavirus dans le monde et le durcissement des mesures restrictives en Europe sont les trois principaux éléments d’inquiétude pour les investisseurs.
Les marchés européens, de la bonne dynamique au doute
Ces derniers justement préfèrent pour le moment rester prudents vis-à-vis de l’Europe. Le vendredi 30 octobre, les principales bourses européennes étaient en baisse à l’ouverture, dans un climat de marché plombé par l’annonce de nouvelles restrictions successives sur le Vieux Continent. À Paris, l’indice CAC 40 abandonnait 0,15 % à 4 562,74 points. À Francfort, le Dax perdait 0,56 % et à Londres, le FTSE cédait 0,11 %. L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro reculait de 0,48 %, le FTS Eurofirst 300 de 0,09 % et le Stoxx 600 de 0,3%.
Pourtant, il y a encore quelques jours, les places boursières européennes constataient une légère hausse grâce notamment à l’espoir d’un accord sur un plan de relance aux Etats-Unis. Les marchés ont d’ailleurs été encouragés par les propos de Christine Lagarde, qui a déclaré au Monde que la Banque Centrale Européenne était prête à “faire plus” pendant cette deuxième vague de Covid-19.
Cependant, l’annonce mercredi soir d’un nouveau confinement national est venu annihiler cette bonne dynamique, entraînant même un mouvement global de reflux des Bourses mondiales. Les craintes des investisseurs paraissent justifiées. Car même si le PIB français avait rebondi de plus de 18 % sur la période juillet-septembre, l’avenir économique du pays est désormais plus qu’incertain. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré que le gouvernement prévoyait désormais une contraction de l’économie française de 11 % sur l’ensemble de l’année. « Oui nous allons avoir un quatrième trimestre difficile, forcément, puisque nous sommes confinés », a-t-il reconnu.
Les marchés américains rebondissent
Le jeudi 29 octobre à Wall Street, les contrats à terme suggéraient à l’ouverture (le vendredi) des indices de référence de la Bourse de New York en baisse d’environ 2 %. Apple venait de perdre 4 % la veille, ayant déçu les investisseurs une baisse de ses ventes d’Iphone plus prononcée que prévu. Dans la même journée, Facebook mettait en garde contre une année 2021 plus difficile que ce qui avait été annoncé jusqu’alors. « Cela pourrait mettre le doute dans l’esprit des investisseurs qui pensaient que la technologie américaine était « intouchable » », a commenté pour Reuters John Plassard chez Mirabaud.
Mais malgré trois séances difficiles d’affilée la semaine passée, qui l’ont fait rechuter à son niveau de la fin juillet, la Bourse de New York a connu un rebond technique le jeudi et le vendredi, soutenue par les valeurs technologiques et par la publication d’une croissance économique étatsunienne plus vigoureuse que prévu au troisième trimestre. A la clôture, le Dow Jones a repris 0,52 % à 26 659 points, tandis que le S&P 500 a grimpé de 1,19 % à 3 310 points et que le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques et biotechs, a regagné 1,64 % à 11 185 points.
Du côté des valeurs justement, les investisseurs se sont replacés sur les technologiques. Les indices sectoriels S&P de l’énergie (+ 3,2 %), des technologiques (+ 1,9 %) et des services de communication (+ 2,8 %) ont mené la hausse, juste avant la publication des derniers comptes trimestriels des Gafa : Apple (+ 3,7%), Alphabet (+ 3 %, maison mère de Google), Amazon (+ 1,5 %), Facebook (+ 4,9 %) et Twitter (+ 8 %).
L’euro et l’or en berne, pas le dollar
Dans ce contexte flou et balbutiant, qu’en est-il des devises ? Le dollar est pour le moment stable face à un panier de devises internationales après avoir atteint jeudi un pic (augmentation de 0,55 % à 93,92 points). Il a notamment été soutenu par les chiffres de la croissance américaine, qui a affiché un rebond sans précédent au troisième trimestre. L’euro s’est quant à lui stabilisé le vendredi 30 octobre – non sans mal – autour de 1,1675 dollar après être tombé la veille à 1,1648, soit un plus bas depuis un mois, dans le sillage des annonces de la BCE. Il a reculé de 2 % en quatre séances.
Mais ce rebond du dollar a freiné le cours de l’or dans son élan. Le précieux métal a gagné environ 22 % depuis le début de 2020, profitant des incertitudes économiques liées à la pandémie mondiale. Son cours a justement baissé le jeudi 29 octobre de 0,6 % (à 1 868 dollars).
Le pétrole dégringole
Le marché pétrolier enfin, après avoir dégringolé toute la semaine passée, n’est pas parvenu à se reprendre et enchaînait le 30 octobre une quatrième séance de repli, plombé par les inquiétudes liées à la pandémie (crainte d’une demande réduite par la recrudescence du virus).
Le Brent prend 0,11 % à 37,69 dollars le baril, se rapprochant du creux de près de cinq mois atteint la veille, et le brut léger américain (West Texas Intermediate / WTI) avance de 0,22 % à 36,25 dollars.
Pour résumer cet article sur les marchés américains et européens
Le regain des contaminations lié à la Covid-19 et l’explosion de la deuxième vague du virus en Europe ont fragilisé en quelques jours les marchés financiers du Vieux Continent. Les investisseurs se méfient désormais des États dont l’économie pourrait souffrir dans les prochaines semaines. Quant aux marchés américains, ils se sont refaits une santé au meilleur des moments, grâce aux meilleures entreprises du pays, notamment les sociétés technologiques. Le dollar tient aujourd’hui la dragée haute aux autres devises majeures internationales alors que les cours du pétrole et de l’or ne parviennent toujours pas à rebondir en ces temps incertains. La tenue imminente des élections présidentielles étatsuniennes en ce 3 novembre pourrait cependant rabattre toutes les cartes.
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