Quelles sont les 10 plus grandes bourses du monde ?
Les plus grandes places boursières à travers le monde concentrent la majorité des flux financiers et des transactions internationales. Certains marchés dictent le rythme de la finance mondiale, en plus d’être les phares économiques des pays où ils siègent. Découvrez notre sélection des 10 bourses les plus importantes du monde.
Aujourd’hui, dans le monde, il existe 60 principales places boursières. C’est à dire plusieurs dizaines de places de marchés où des actions, des obligations ou des titres sont achetés – ou – vendus. Elles se différencient par leur taille et leur influence (rayonnement). Mais aussi par leurs capitalisations boursières et le volume des transactions qui s’y déroulent.
Traditionnellement, les bourses étaient des bâtiments physiques dans chaque pays où elles étaient en activité, mais depuis le passage à la négociation électronique, beaucoup ont dû fermer leurs salles de marché pour passer aux plateformes en ligne. Cependant, les institutions elles-mêmes existent toujours. Elles représentent, servent à évaluer la santé économique d’un pays. En somme, elles sont les indicateurs de la puissance économique mondiale.
A ce stade, il est important de préciser que traditionnellement, les Bourses sont classées en fonction de leur capitalisation. Mais si ce facteur est important, il n’est pas le seul. Nous avons pris en compte d’autres critères, comme les entreprises cotées, l’actualité ou encore le rayonnement de ces marchés.
10. La bourse de Francfort
La Bourse de Francfort (ou FWB) a été fondée en 1585. Au départ, elle devait créer un cours unique des monnaies et fixer les taux de change. Au cours des siècles suivant, elle a occupé les premiers plans de la finance internationale, tout comme la Bourse de Londres et la Bourse de Paris. Ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale que l’institution est officiellement devenue la première bourse allemande.
La capitalisation de la Bourse de Francfort était évaluée à 2 000 milliards de dollars en mars 2018, ce qui la place au dixième rang mondial. Les sociétés qui y sont cotées sont principalement basées en Allemagne et dans d’autres pays dont la devise nationale est l’euro. L’indice principal utilisé pour évaluer ses cours est le DAX, un indice boursier de premier ordre qui réunit les 30 premières sociétés classées au FWB, et qui comprend notamment Adidas, BMW et E.ON (secteur de l’énergie).
9. Le Toronto Stock Exchange (TSX)
La Bourse de Toronto est la troisième bourse d’Amérique du Nord après la Bourse new-yorkaise et le Nasdaq. Elle est évidemment classée première au Canada. Elle abrite plus de 1500 sociétés cotées, qui sont pour la plupart des entreprises canadiennes.
En mars 2018, sa capitalisation s’élevait à 2 290 milliards de dollars. Parmi ses membres inscrits les plus importants se trouvent la Banque Royale du Canada et Suncor Energy Inc (grande entreprise pétrolière). Son indice, S&P/TSX, représente environ 70 % de sa capitalisation.
Pour la petite histoire, elle a été fondée en 1852. En 2009, soit 157 ans plus tard, le TSX a fusionné avec la Bourse de Montréal et a donc été renommé en TMX Group. Toujours dans une volonté de s’étendre, en 2011, ce nouveau groupe financier prévoyait de fusionner avec la Bourse de Londres. En revanche, les actionnaires n’ont finalement pas été assez nombreux à valider le projet, poussant le groupe TMX à annuler le projet.
8. Le Shenzhen Stock Exchange (SZSE)
La Bourse de Shenzhen (ou SZSE) est la première des trois bourses chinoises que nous évoquerons dans ce classement. En termes d’importance, elle est donc logiquement la troisième bourse de la République populaire de Chine. Fondée en 1987, elle n’a été officiellement opérationnelle qu’en 1990, comme ses rivales. La SZSE est un organisme auto réglementé, mais est supervisé par la China Securities Regulatory Commission (CSRC).
Y sont négociées sur place des actions en yuan chinois parce que les sociétés qui y sont cotées sont principalement basées en Chine. La Bourse de Shenzhen cumulait en mars 2018 une capitalisation boursière de 3 490 milliards de dollars, ce qui en fait la huitième plus importante bourse au monde.
Elle cherche bien sûr à se développer et à se diversifier. Ainsi cette place boursière abrite le Conseil des PME, créé en 2004 pour les entreprises du secteur manufacturier. Mais il faut aussi mentionner le Conseil ChiNext, introduit en 2009 dans le but de développer les start-up technologiques, fortement inspiré du Nasdaq américain.
7. Le Hong Kong Stock Exchange (HKSE)
Devancé par l’incontournable Tokyo et l’ambitieuse Shanghai, la Bourse de Hong Kong (qui existe depuis 1891) est classée troisième sur tout le marché asiatique. Ce deuxième marché chinois abrite actuellement plus de 2 000 sociétés, dont des entreprises chinoises et étrangères.
En revanche, il faut rendre à César ce qui est à César. Le Hong Kong Stock Exchange est la cinquième bourse du monde en termes de capitalisation boursière : estimée à 4 460 milliards de dollars en mars 2018. Elle devance sur ce point sa rivale Shanghai, mais se développe moins vite que cette dernière.
Elle négocie en dollar de Hong Kong (HKD), car les sociétés qui y sont cotées sont principalement basées à Hong Kong. Pas moins de 1 955 sociétés y sont cotées. La plupart d’entre elles sont installées dans la ville même, ce qui explique que les négociations se fassent en dollar de Hong Kong (HKD). La majeure partie de cette capitalisation boursière provient de ses 20 actions les plus importantes qui comprennent les sociétés AIA (compagnie d’assurance), Tencent Holdings (ardemment convoitée par Shanghai) ou encore HSBC Holdings.
6. L’Euronext Stock Exchange
L’Euronext Stock Exchange est progressivement devenue, depuis sa création dans les années 2000, la principale place boursière de la zone euro. Aussi appelé Euronext N.V., c’est un groupe boursier paneuropéen qui exploite des marchés en Belgique, en France, en Irlande, aux Pays Bas, en Norvège, au Portugal, au Royaume-Uni et en Italie.
Âgée de seulement 20 ans donc, cette bourse un peu particulière est pourtant aujourd’hui le premier marché d’actions en Europe. Il est le leader continental de la cotation et de la négociation grâce notamment à ses 1 800 sociétés cotées et sa capitalisation boursière de près de 4 500 milliards d’euros. Les volumes quotidiens y sont de 11 à 12 milliards d’euros, pour plus de 630 000 contrats. Sans oublier qu’elle constitue le plus grand pool de liquidité en Europe. Sa clientèle est aussi bien nationale qu’internationale.
A noter que le 12 octobre dernier, Euronext a racheté la Bourse de Milan pour 4,3 milliards d’euros (détenue jusqu’ici par le London Stock Exchange). Grâce à cette opération, l’opérateur a assuré pour longtemps sa place à la tête des marchés actions du Vieux Continent. Il a damé le pion à de puissants concurrents, comme la Deutsche Börse ou le Suisse Six Group.
5. Le Shanghai Stock Exchange (SSE)
A l’image de l’imposante ville dans laquelle elle siège, la Bourse de Shanghai a connu un développement et une croissance extrêmement rapides. En 2012, le Shanghai Stock Exchange est devenu la plus importante bourse de toute la Chine. Devant celles de Hong Kong ou de Shenzhen et la sixième du monde en termes de capitalisation. Celle-ci s’élève à près de 4 000 milliards d’euros. C’est simple, en seulement 10 ans, cette Bourse a multiplié par 4 la capitalisation de ses valeurs cotées. C’est du jamais vu dans le monde de la finance et illustre le développement économique sans précédent de la Chine depuis la fin du XXème siècle.
Au premier trimestre de l’année 2020, et pour la première fois depuis 4 ans, la Chine a devancé les Etats-Unis sur le marché des introductions en Bourse (à la fois en nombre d’opérations et en montants levés). Près de 80 sociétés ont fait leurs premiers pas sur les bourses de Shanghai, de Shenzhen et de Hong Kong pour lever près de 12 milliards de dollars. A Shanghai et à Shenzhen, 52 entreprises (plus de la moitié donc) ont levé 11,8 milliards de dollars. Du côté de Wall Street, elles n’ont été que 24 à faire leurs premiers pas pour récolter 7,3 milliards de dollars.
Le SSE affiche de grandes ambitions. Appuyé par le gouvernement chinois, il a lancé en juillet 2019 un nouveau marché, destiné aux valeurs du secteur technologique : le Star Market. Il était alors surnommé le “Nasdaq chinois”. L’objectif était clair, concurrencer la finance new-yorkaise. Dès le premier jour, ce nouveau marché financier connaît une ascension fulgurante : + 520 %. Un an plus tard, il bénéficie toujours d’une progression d’environ 50 %, quand le Nasdaq ne se cantonne qu’à 24%.
4. Le Tokyo Stock Exchange (TSE)
Symbole de la puissance économique du Japon, le Tokyo Stock Exchange, aussi appelé Bourse de Tokyo, est la place boursière essentielle en Asie. Avec ses 2 410 actions cotées et ses 3 575 sociétés, elle est considérée comme la troisième plus importante place boursière mondiale, juste derrière le Nasdaq et le NYSE. Actuellement, il est responsable du référencement de plus de 2 000 entreprises entièrement spécialisées dans les TIC et l’électronique.
En mars 2020, la capitalisation boursière des titres de l’institution représentait 5 100 milliards de dollars (4 360 milliards d’euros). Environ 3 000 milliards de yens (24,2 milliards d’euros) de titres s’y échangent en moyenne chaque jour.
3. Le London Stock Exchange (LSE)
Plus vieille bourse au monde car fondée en 1776, le London Stock Exchange (ou LSE) est aujourd’hui la troisième plus grande bourse internationale et la seule européenne du top 5 mondial. Elle rivalise sans problème avec les deux premiers en termes de prestige et de rayonnement international. Elle abrite en effet actuellement plus de 3 000 sociétés réparties dans 70 pays.
On l’oublie bien vite, mais cette place haute financière était la bourse la plus importante du monde avant de se faire détrôner par celle de New York au sortir de la Première Guerre mondiale.
Sans surprise donc, la Bourse de Londres est la plus puissante d’Europe. Elle aurait même pu frapper un très grand coup en 2011 en fusionnant avec son homologue canadienne, le Toronto Stock Exchange, même si cela a mal tourné au dernier moment. Malgré son ancienneté, la place boursière britannique n’a donc pas renoncé à l’idée de se développer. Ainsi, le LSE offre des titres de milliers d’entreprises américaines, britanniques et européennes et pèse plus de 6 000 milliards de capitalisation. En rachetant la Bourse de Milan en 2007, elle avait également conforté sa domination, même si elle ne la possède plus aujourd’hui.
Les traders peuvent suivre sa performance et sa capitalisation boursière grâce au Financial Times Stock Exchange Index 100 Share Index, plus connu sous le nom de FTSE 100. Cet indice réunit les 100 premières sociétés qui y sont cotées, dont Barclays, BP et GlaxoSmithKline.
2. Le NASDAQ
Le Nasdaq existe depuis 1971. Il s’agit de l’un des plus importants marchés d’actions des États-Unis, en volume traité. Il cote en effet plus de 5 000 entreprises que l’on considère détentrices d’un fort potentiel de croissance économique. Elles font partie des domaines des hautes technologies, d’Internet, des télécoms, de l’industrie voire des biopharmaceutiques et biotechnologies.
L’établissement doit sa renommée et son influence à sa forte innovation. Ce fut tout simplement le premier marché boursier électronique à ouvrir dans le monde. Il est aujourd’hui entièrement géré par un réseau d’ordinateurs. Une vraie prouesse à l’époque qui lui donnait quelques avantages majeurs par rapport aux autres bourses mondiales. Elle est à ce jour le plus grand marché électronique d’actions du monde, où peuvent s’effectuer plus de 900 transactions à la seconde. Quant à sa capitalisation boursière du Nasdaq a atteint 10 000 milliards de dollars en mars 2018, le propulsant à la deuxième place des bourses les plus importances.
Au cœur même de cet ensemble de sociétés technologiques à fort potentiel s’est formé un groupe bien particulier : le Nasdaq 100. Cet indice boursier correspond aux cent plus grandes entreprises non financières cotées sur ce marché. Les six premières places sont disputées par Apple, Microsoft, Amazon, Facebook, Alphabet et Intel. D’autres sociétés très en vue en ce moment sont cotées à cet indice, comme Tesla ou encore Netflix. C’est la preuve ultime de l’envergure de cette place boursière, qui trône fièrement sur Times Square.
1. Le New York Stock Exchange (NYSE)
Devenu aujourd’hui incontournable, le New York Stock Exchange, plus généralement appelé la Bourse de New York, est considéré comme la place boursière la plus importante du monde. Cette bourse est, au monde, celle dont le prestige est le plus retentissant, si bien que les non-initiés l’appellent très souvent Wall Street, alors qu’il s’agit simplement du quartier où elle se situe à Manhattan. C’est simple, elle est l’emblème de la finance américaine.
Et pour cause, son volume d’actions représente le plus important marché des États-Unis. Et le total des capitalisations boursières des compagnies qui y sont cotées surpasse de loin celui du Nasdaq : 30 000 milliards de dollars en 2019, soit dix fois le montant de la bourse de Paris. En bref, ce montant représente plus de 40 % de la valeur boursière mondiale totale. Aujourd’hui, l’institution assure la cotation des actions de plus de 2 000 sociétés. Elles ont toutes, individuellement, une capitalisation de plus de 10 milliards de dollars.
Le NYSE rayonne aussi dans le monde entier, grâce à son indice phare, le Dow Jones. C’est le plus vieil indice boursier du monde (créé en 1886). Aujourd’hui, il comprend 30 entreprises importantes (telles Apple, Nike ou Walt Disney).
Découvrez notre Nouvelle Formation 100% gratuite pour démarrer et réussir sur les marchés financiers.