
Les indices européens enchaînent les records
Depuis plus d’un mois on assiste sur les marchés actions à des valeurs records atteintes par les indices boursiers. Le CAC40 a progressé de plus de 9% accumulant les records historiques depuis le 01 octobre. Du côté de nos voisins allemands, l’indice de référence, le Dax, a progressé de plus de 6% sur la même période.
La montée des craintes liées à la recrudescence des cas de Covid-19 en Europe alimentent les craintes d’un mouvement de correction sur ces indices. Et pour cause, aux prémices de la crise sanitaire du Covid-19, on avait pu assister à une chute massive des marchés de près de 40% et la reproduction d’un tel scénario inquiète les investisseurs. Quels sont les éléments qui alimentent cette hausse et peut-elle perdurer ?
Une saison des résultats remarquable
Un premier élément notable ayant joué le rôle de catalyseur dans l’optimisme sur les marchés est la très bonne saison des résultats du troisième trimestre. Parmi les résultats notables, on retiendra Saint-Gobain qui a affiché une croissance de 9,4% au troisième trimestre 2021 par rapport au troisième trimestre 2020.
Plus largement, le secteur qui a porté l’indice français est le secteur du luxe. Le CAC40 a profité des excellents résultats de LVMH qui affichent des ventes en hausse de 46% pour 2020. L’Oréal a engendré en données comparables au troisième trimestre 2020 près de 8 milliards d’euros grâce à sa division cosmétique et à la forte croissance émanant de la Chine. Le Dax allemand a également profité de bons résultats d’entreprises tels que Airbus, détenu à 10,9% par l’état allemand, qui a affiché une hausse massive de ses commandes grâce à la reprise du trafic aérien.
Politique monétaire accommodante
L’environnement économique favorable joue également un rôle dans le rallye des indices européens. En effet, c’est grâce aux mesures mises en place afin de soutenir l’économie et de faire face à la crise du Covid-19 que les indices comme le CAC40 ont pu atteindre des niveaux jamais atteints auparavant. Le discours prononcé le 15 novembre par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a rassuré les investisseurs, déclarant que la question d’une hausse des taux de la BCE l’année prochaine n’était pas sur la table malgré une inflation plus forte que prévu. Cet environnement de taux bas est favorable pour les entreprises et donc pour les indices des marchés actions.
Menace de la recrudescence des cas de Covid-19
La question de l’impact d’un choc lié au Covid-19 refait surface à l’heure où l’arrêt du mouvement haussier sur les marchés actions ne semble pas d’actualité. D’une part, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal n’a pas exclu l’idée d’un reconfinement même si il a également évoqué que ce n’était pas à l’ordre du jour “ni de près ni de loin”. D’autre part, le jeudi 18 novembre aura lieu une réunion de crise entre le gouvernement allemand et les dirigeants des 16 Länder pour discuter de nouvelles mesures à adopter face à la recrudescence des cas de Covid-19. Cependant, cette nouvelle vague devrait faire moins de dégâts humains et économiques et les indices ne devraient pas vaciller sous cette menace. Seul un choc exogène important comme la découverte d’un nouveau variant risquerait de provoquer une chute des marchés.
Point technique


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