Trading & COVID : l’avant / après

Alors qu’il y a à peine trois mois le tiers de la population mondiale était encore confinée chez elle, et l’économie presque au point mort, le monde entier a pu observer la bourse internationale s’écrouler. Quelques semaines plus tard, alors que les populations françaises et des pays voisins tentent de recommencer à vivre, il semble encore plus important d’investir de façon minutieuse. Le COVID-19 est toujours là, laissant entrevoir un après Coronavirus pour le trading, qui a déjà commencé. 

Inattendu, imprévisible et pour l’instant inarrêtable, le Coronavirus chinois a chamboulé les marchés financiers mondiaux avant de forcer les populations à rester cloîtrer chez elles. En mars dernier, la panique s’est emparée des traders des plus grandes bourses du monde. A Paris par exemple, le CAC 40 a perdu 8,39 %, sa plus lourde chute depuis 2008. A Francfort, la Bourse a plongé de 7,94 %, sa plus forte baisse depuis le 11 septembre 2001. Même son de cloche en Asie, où l’indice vedette Nikkei a également souffert. Le pétrole s’est lui aussi effondré en Orient (30% en Asie), connaissant sa pire chute depuis la première guerre du Golfe. Sur de nombreux points donc, le COVID-19 et les restrictions liées à la pandémie ont fragilisé l’économie mondiale de façon extraordinaire.

Le COVID, dévastateur et salvateur pour les traders

Suivant l’endroit où un trader se trouve sur la planète, ou en fonction de son secteur d’activité, il ne subira pas les mêmes conséquences qu’un autre. Deux cas récents qui ont fait la Une de l’actualité attestent de cette réalité. Ainsi, en mars dernier, la volatilité des marchés exacerbée par le virus a provoqué la chute de Ronin Capital, l’un des plus anciennes firmes de Chicago. La société a été victime du VIX, « l’indice de la peur » sur les marchés. Tout un symbole. L’entreprise aurait perdu des centaines de millions de dollars, si bien qu’elle ne fut plus en mesure d’apporter les garanties en capital nécessaires au Chicago Mercantile Exchange, qui a saisi ses actifs et les a vendus. L’ombre de la faillite plane désormais au dessus de la firme.

Mais contrairement à ce que l’on aurait pu croire au début de la pandémie, le Coronavirus n’a pas fait que le malheur des investisseurs. Paradoxalement, le ciel s’est dégagé au dessus de la tête du trader français Pierre Andurand. Ce dernier a empoché des millions après avoir parié sur la chute des prix du pétrole. Sa société a progressé de 50 % en mars dernier. Preuve s’il en fallait une que même le chaos apporte son lot d’opportunités.

Comment gérer le contexte de pandémie ?

C’est d’ailleurs une interrogation majeure que se posent experts et amateurs de marchés financiers depuis plusieurs mois : comment tirer profit d’un tel contexte ? Ou au moins, comment limiter les dégâts, que l’on soit trader professionnel ou indépendant ? Car même si la situation sanitaire a semblé s’améliorer en Occident, le virus a continué de progresser en Amérique (Brésil, États-Unis) et partout dans le monde des situations de re-confinement ont été observées. La menace d’une deuxième vague de l’épidémie peut-être plus terrible que la première, plane en France et ailleurs.

Une fine compréhension des indices boursiers semble de mise. Mais plus encore, certains experts préconisent par exemple de miser sur des secteurs qui ont beaucoup perdu au début de l’épidémie. Ainsi, acheter des actions de sociétés établies et solides à long terme de ces mêmes secteurs peut permettre de profiter d’une future hausse fulgurante. Nous parlons-là des secteurs du luxe et surtout des voyages.

Mais que faire s’il y a bien une dramatique deuxième vague ? Miser sur des secteurs qui continuent de fonctionner en temps de crise : c’est-à-dire des actions plutôt défensives, comme celles des services publics ou de consommation des biens de première nécessité.

Vers un nouveau quotidien pour les traders ?

Conséquence pour le moins inattendue et plutôt discrète de la pandémie, la modification du quotidien du trader. Nous parlons là de sa façon de pratiquer son activité. En effet, distanciation sociale et sécurité oblige, les traders ont dû s’habituer au télétravail. Dans les grandes banques européennes par exemple, l’idée d’un « trading à la maison » a germé à cause de la rotation des équipes. Chez BNP Paribas par exemple, même après le déconfinement, seuls 20 à 30 % des salariés de salles de marchés étaient physiquement au bureau.

Chez Morgan Stanley, la très grande majorité des traders et des vendeurs étaient également chez eux avec du matériel livré pensé pour recréer des mini-salles de marché. C’était un défi de taille – tant les traders ont un travail minutieux et régulé – qui semble avoir été relevé. De nombreux traders ont même reconnu apprécier une profession finalement compatible avec un mode de vie sain et équilibré. Dans ce contexte un peu flou, il est difficile de savoir si un tel mode de travail perdurera dans le temps, ou si le « trading sell-side » reprendra toute son importance.

Et les traders particuliers alors ?

S’il apparaît évident que le milieu du trading professionnel a été chamboulé par la crise sanitaire, ce fut également le cas pour les traders indépendant, les amateurs ou curieux, qui investissent pour leurs propres comptes. Mais ce n’est pas forcément comme l’on pourrait l’imaginer. Alors que l’on pourrait croire que l’instabilité et l’incertitude économiques auraient pu freiner leurs ardeurs, ce fut tout le contraire. Selon une étude proposée par l’Autorité des Marchés Financiers, Les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 au mois de mars 2020. Sur la même période 150 000 nouveaux investisseurs ont acheté des actions du SBF 120. Ces nouveaux clients ont d’ailleurs entre 10 et 15 ans de moins que les investisseurs habituels.

Ces nouveaux traders, tout comme les indépendants déjà présents avant l’apparition du virus n’ont pas manqué l’effondrement de la Bourse, et noté de potentielles bonnes affaires. « Il y a une euphorie en ce moment, avec des entreprises solides comme Total qui perdent jusqu’à 50 % », confirmait Nicolas Chéron, responsable de la recherche marchés pour Binck en plein confinement. Attention, tenter de profiter des fluctuations boursières n’est pas sans risques. Ce n’est donc pas parce que la situation financière est inédite et que de belles opportunités semblent fleurir que les erreurs ont disparu. Il est donc d’autant plus important de profiter d’enseignements complets avant de se lancer sur les marchés.

Pour conclure cet article sur l’avant/après COVID :

Pour se relever de la récession engendrée par le COVID-19, les marchés financiers devraient donc rapidement effectuer une introspection. Changer les hommes, les machines et ajuster les stratégies sont des enjeux auxquels ils devront réfléchir. Cela vaut également pour les particuliers et les nouveaux venants dans le monde du trading. Les possibilités sont nouvelles et réelles, tout comme les imprévus et les risques. Choisir correctement ses placements, affûter son flair et bien réfléchir avant d’acheter des actions demeurent primordiaux, alors que se lève sur le monde de la bourse, le jour d’après.

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