Une semaine de volatilité pour le CAC 40 : Entre indicateurs économiques et tensions politiques
La semaine écoulée a été riche en événements pour les marchés financiers, avec le CAC 40 en première ligne. Entre des indicateurs économiques cruciaux et des turbulences politiques, chaque journée a apporté son lot de défis et de surprises pour les investisseurs.
Une semaine mouvementée pour les marchés : entre indicateurs économiques et tensions politiques
Lundi 24 : « Le CAC 40 démarre en force malgré les turbulences politiques »
Le CAC 40 a entamé la semaine sur une note positive, affichant une hausse encourageante. Cette performance s’est accompagnée d’une détente notable du rendement de l’OAT à 10 ans, qui s’est établi à 3,18%. Le marché a semblé soulagé par l’éloignement du scénario d’une majorité absolue du Rassemblement National à l’Assemblée nationale, un scénario qui aurait pu menacer l’équilibre budgétaire du pays.
Cependant, la journée n’a pas été sans remous. Eurofins Scientific s’est retrouvé dans la tourmente suite aux accusations sévères du fonds Muddy Waters, qui a pointé du doigt de présumées malversations au sein du laboratoire.
Dans un registre plus positif, Valneva a connu une forte hausse de 11,2%, portée par l’approbation de son vaccin Ixchiq contre le chikungunya par les autorités sanitaires canadiennes pour les adultes de 18 ans et plus.
Mardi 25 : « Airbus fait plonger la Bourse de Paris »
La Bourse de Paris a connu un revirement, passant du vert au rouge, principalement en raison de l’alerte lancée par Airbus. Le géant aéronautique a revu à la baisse ses prévisions de livraisons pour 2024, citant des difficultés persistantes dans sa chaîne d’approvisionnement. Cette annonce a eu un impact significatif sur l’ensemble du marché, soulignant l’importance d’Airbus dans l’indice parisien.
Par ailleurs, Trigano a subi une baisse de 5,9%, les investisseurs s’inquiétant du manque de visibilité pour la prochaine saison, malgré une normalisation des stocks. Cette situation met en lumière les défis auxquels font face les entreprises dans un contexte économique incertain.
Mercredi 26 : « Le CAC 40 recule face aux incertitudes politiques et économiques »
Malgré un début de séance prometteur, alimenté par des propos encourageants sur la politique monétaire européenne, le CAC 40 a finalement clôturé en territoire négatif. Le risque politique français a pesé lourd dans la balance, tandis que les investisseurs restaient dans l’expectative avant la publication de l’indice PCE de l’inflation américaine, prévue pour vendredi.
Bouygues a particulièrement souffert, terminant en queue du CAC 40 après que J.P. Morgan et Oddo BHF ont revu à la baisse leurs objectifs de cours.
Du côté d’Atos, la situation s’est encore compliquée avec l’abandon du plan de sauvetage par David Layani, son principal actionnaire, face à l’ampleur de la tâche et au manque de soutien financier.
Jeudi 27 : « Le CAC 40 s’enfonce sous les 7 600 points, l’euro sous pression »
La Bourse de Paris a enchaîné une troisième séance de baisse consécutive, le CAC 40 passant sous la barre symbolique des 7 600 points. L’euro a subi une forte pression, victime d’arbitrages à l’approche du premier tour des législatives, qui devrait confirmer la percée du Rassemblement National observée lors des élections européennes.
Kering a cependant tiré son épingle du jeu, bénéficiant d’un relèvement d’opinion de la part de Bank of America, qui est passée de « sous-performance » à « acheter ». L’analyste a mis en avant des signes d’amélioration pour la marque phare Gucci.
Voltalia, malgré ses efforts pour rassurer sur sa faible exposition à la France et à l’éolien, a vu son titre chuter de 9,4%, illustrant la nervosité des investisseurs face au contexte politique incertain.
Vendredi 28 : « L’Oréal et Air France-KLM pèsent sur le moral des investisseurs »
La semaine s’est terminée sur une note mitigée. L’Oréal a jeté un froid en révisant à la baisse ses prévisions de croissance pour le marché des cosmétiques, une annonce faite par son directeur général lors d’un événement organisé par J.P. Morgan.
Air France-KLM a également subi les conséquences du climat d’incertitude, avec une baisse de 4,2% suite à la dégradation de sa note par Barclays. L’analyste a justifié sa décision par le risque politique en France, soulignant l’impact potentiel des turbulences politiques sur les valeurs françaises.
Cette fin de semaine a ainsi reflété les préoccupations persistantes des investisseurs face à un contexte économique et politique complexe, tant au niveau national qu’international.
Semaine cruciale pour l’économie mondiale : entre indicateurs clés et décisions politiques
Lundi 1er juillet : L’industrie mondiale sous la loupe
La semaine s’ouvre sur une avalanche d’indicateurs manufacturiers. De l’Asie à l’Amérique, en passant par l’Europe, les indices PMI scruteront la santé du secteur industriel. Au Japon, l’enquête Tankan de la Banque centrale apportera un éclairage supplémentaire sur le moral des industriels nippons. Pendant ce temps, l’Allemagne dévoilera ses chiffres d’inflation, tandis que les États-Unis publieront l’indice ISM manufacturier. Sur le plan politique, la Hongrie prendra les rênes de la présidence tournante de l’UE. Côté entreprises, Argan lèvera le voile sur ses performances semestrielles.
Mardi 2 juillet : La BCE au centre de l’attention
Cap sur le Portugal où la Banque Centrale Européenne tiendra sa réunion annuelle à Sintra. Les interventions de Christine Lagarde et Jerome Powell seront particulièrement scrutées par les marchés. En parallèle, la zone euro publiera ses données sur l’inflation et le chômage, deux indicateurs cruciaux pour la politique monétaire. Outre-Atlantique, le rapport JOLTS offrira un aperçu du marché de l’emploi américain. Dans le monde de l’entreprise, Sodexo communiquera son chiffre d’affaires trimestriel, un moment clé pour le géant de la restauration collective.
Mercredi 3 juillet : Les services à l’honneur, la Fed dans les coulisses
Le secteur tertiaire prend le relais avec la publication des indices PMI des services dans de nombreux pays. Aux États-Unis, la veille de la fête nationale sera marquée par une clôture anticipée de Wall Street, mais aussi par la divulgation des minutes de la dernière réunion de la Réserve Fédérale. Ces documents pourraient offrir de précieux indices sur les futures orientations de la politique monétaire américaine. À noter également, Pluxee, filiale de Sodexo, présentera ses résultats trimestriels.
Jeudi 4 juillet : Accalmie sur fond de célébrations américaines
La fermeture des marchés américains pour le jour de l’Indépendance laisse présager une journée plus calme. Néanmoins, l’Allemagne publiera ses chiffres de commandes d’usines, tandis que la zone euro dévoilera sa balance des paiements du premier trimestre. Sur le plan corporate, les actionnaires d’Enertime se réuniront en assemblée générale, un rendez-vous crucial pour cette entreprise spécialisée dans l’efficacité énergétique.
Vendredi 5 juillet : L’emploi américain sous les projecteurs
La semaine se clôturera sur un temps fort : la publication des chiffres de l’emploi aux États-Unis. Ces données, très attendues, pourraient influencer les futures décisions de la Fed. En Europe, l’Allemagne et la France dévoileront leur production industrielle, tandis que la zone euro communiquera sur ses ventes au détail et ses prix immobiliers. Les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence s’ouvriront avec une intervention de Christine Lagarde. Enfin, les investisseurs noteront la fin de l’OPA sur Micropole, une opération qui pourrait redessiner le paysage du conseil en transformation numérique.